Propriétaire senlisien descendant des maires Jean Odent (1769-1846) et Henri Odent (1826-1911), maire de Senlis lui-même élu en 1912, Eugène Odent est arrêté par les Allemands et exécuté avec six autres otages le 2 septembre 1914 à Chamant. Son exécution ainsi que les incendies de la gare et d'une partie de la rue de la république ont été largement diffusées par la presse nationale pour témoigner de la barbarie allemande. L'exécution du maire de Senlis, retranscrite dans l'acte d'état civil sous la forme "tué à l'ennemi dans l'exercice de ses fonctions", a considérablement marqué les esprits de l'époque.
Aussi, à Chamant, l'avenue principale du village porte-t-elle le nom d'Eugène Odent tandis qu'une croix élevée par Marie Odent, son épouse, rappelle la tragédie, et qu'une stèle marque l'emplacement de son exécution, à l'angle de la rue des Otages et de la rue de l'Aunette.
La ville de Senlis, rendra également de nombreux hommages au maire, puisque son nom est gravé sur les plaques commémoratives de la cathédrale et de l'hôtel de ville, que son portrait est sculpté sur le monument aux morts et que le nom Odent sera attribué à une rue du centre ville par délibération municipale en date du 1er avril 1931.